Conservation & restauration

Vous gérez une collection privée ou publique ? Sachez que vous pouvez recourir à nos services pour la conservation et la restauration d’œuvres d’art : objets d’art moderne et contemporain, peintures,sculptures polychromées, objets d’art en pierre ou matériaux pierreux comme le plâtre,textiles, objets en bois et mobilier,métaux, papiers et médias visuels.
Dans l’exécution de ses missions, IPARC respecte strictement les directives ICOM et ECCO (www.icom.museumwww.ecco-eu.org). La formation et l’apprentissage continu sont fondamentaux, aussi bien pour les associés que pour les collaborateurs d’IPARC.

Art moderne & art contemporain

La rupture entre l’art traditionnel et l’art contemporain ne se manifeste pas seulement par une nouvelle imagerie mais également par la mise en œuvre des matériaux et techniques. Cette évolution, associée à l’importance croissante du concept d’œuvre d’art, nécessite une approche spécifique de la conservation et/ou de la restauration des œuvres d’art modernes et contemporaines.

Toute proposition de traitement est réalisée d’après le Modèle de prise de décisionissus de la publication de “Modern Art : Who Cares“, publié par ICN. Ce modèle fournit un cadre méthodologique grâce auquel on peut différencier l’état de conservation de l’objet et sa signification. Faire cette distinction permet de proposer différents traitements d’intervention qui sont étudiés et comparés les uns aux autres.  Lors de ce processus de réflexion, les principes d’authenticité formulés par Nicole Ex sont également pris en considération. La connaissance en histoire de l’art et la recherche sur la technique et les matériaux employés sont toutes deux très importantes pour analyser en profondeur l’objet et remettre en contexte l’œuvre.

Un traitement de conservation et/ou de restauration d’art moderne et contemporain est un travail exhaustif, qui demande une approche interdisciplinaire et une communication sur les différentes expériences et résultats avec d’autres professionnels dans ce domaine. En rendant possible ce partage des connaissances au sein de notre institution, et grâce aux installations qui facilitent la recherche, IPARC offre également une structure idéale pour réaliser de nombreux projets pilotes spécifiques à ce domaine.

Tableaux

Le restaurateur de tableaux répare les œuvres abîmées, souillées ou estompées. En même temps, il examine l’état du tableau, l’enlève de son cadre ou de tout autre châssis, et conserve et/ou restaure son support (toile, panneau, plaque de cuivre, carton…) ainsi que sa couche picturale (peinture, pigments, fusain, pastel etc…).

En fonction des dégâts constatés, des traitements préliminaires et de la technique de l’artiste, un plan d’intervention adapté est proposé. La conservation consiste à appliquer un traitement grâce auquel le tableau sera consolidé est protégé contre de nouvelles dégradations par le biais d’interventions directes minimales et réversibles (conservation curative) ou de mesures indirectes (conservation préventive).  Parallèlement à la conservation, la restauration implique des interventions plus importantes comme le rentoilage, le nettoyage et la retouche dans le plus grand respect de l’intégrité esthétique, historique et physique de l’œuvre.

Le restaurateur de tableaux travaille sur place (si cela s’avère nécessaire à cause de la valeur financière et/ou historique et artistique du tableau ou si le transport est impossible en raison des dimensions et/ou de l’état de l’œuvre) comme dans son propre atelier.

Polychromie

La polychromie consiste à conserver et restaurer des statues et ornements polychromes ou peints de plusieurs couleurs. En effet, les statues en bois, pierre et plâtre sont souvent peintes pour donner l’impression qu’elles sont vivantes.

Vu que les couches polychromes d’origine s’estompent en partie avec le temps et/ou sont repeintes, tout traitement est fonction de la forme, de l’ancienneté, de l’état de conservation et du support. Les traitements réalisés par un restaurateur en polychromie peuvent aller du nettoyage, la fixation des couches de peinture, la consolidation du support, la réparation et le comblement des lacunes, jusqu’à la dorure et aux retouches.

Pour se faire une idée plus précise de la structure des sculptures – dans l’optique d’une réalisation optimale des restaurations –, mais aussi à la demande des gestionnaires de collections, IPARC peut procéder notamment à des radiographies de diagnostic (RX).

Pierre

La conservation et la restauration de la pierre et des matériaux pierreux nécessitent la réalisation d’études et traitements des statues (non)polychromes en calcaire, grès, granite, marbre, albâtre, terre cuite (émaillée), stuc, plâtre, béton, mortier,…

Les objets que nous restaurons sont des objets de collections muséales, des statues en pied, des reliefs et des ornements architecturaux profanes et religieux d’intérieur et d’extérieur, tels que des encadrements de fenêtres et de portes sculptés, des plafonds en stuc, des pierres commémoratives, des autels, des jubés et des portails d’églises.

Vu que ces missions s’inscrivent généralement dans le cadre de travaux d’architure, des études de technique des matériaux et des études préliminaires sont fréquemment réalisées.

Textile

L’atelier textile conserve et restaure un vaste éventail de textiles, depuis les costumes et vêtements les plus divers, les accessoires, le textile archéologique et ethnographique, jusqu’au textile religieux, broderies, bannières et drapeaux, textile d’intérieur et créations modernes en ou comprenant du textile.

Les objets et objets d’art en textile peuvent être réalisés en divers types de fibres naturelles et synthétiques. Les fibres subissent un processus naturel de dégradation, susceptible de causer des dommages visibles et invisibles. Les dommages peuvent prendre la forme d’une décoloration, de taches brunes, trous, zones élimées ou usées, plis ou salissures et la fibre textile peut se fragiliser.

Pour pouvoir effectuer un traitement sérieux, il est important de connaître l’origine du textile et donc de savoir quelles fibres textiles ont été utilisées pour la fabrication et quel type de tissage a été appliqué. Les analyses sont effectuées au laboratoire d’IPARC.

Le traitement du textile peut être de nature à assurer la conservation ou la restauration. La conservation, qui a pour but de stabiliser la situation existante, peut consister en: élimination de la poussière et des saletés, consolidation des déchirures et détente des plis, renfort des parties fragilisées et camouflage des trous et parties manquantes. La restauration va plus loin que la conservation: les parties manquantes peuvent, par exemple, être comblées ou les matériaux décomposés peuvent être remplacés par de nouveaux.

L’apparence originale de l’objet est plus importante que dans la conservation. Diverses techniques sont utilisées pour la conservation-restauration du textile: des techniques de couture avec différents fils naturels et synthétiques, mais aussi des techniques de collage, ayant recours à des types de colles thermoplastiques et réversibles.

Pour vos tapisseries murales (historiques), nous vous conseillons de vous adresser à la Manufacture royale de tapisseries De Wit à Malines.

dewit.be

Bois

Le domaine d’activité de la restauration du bois est très étendu. Les missions peuvent être aussi diversifiées que la restauration de vitrines anciennes ou de mobilier d’église historique. Cette discipline ne se limite par ailleurs pas au mobilier mais, par extension, elle s’applique à tous les objets en bois nécessitant une restauration.

Un examen préliminaire permet de déterminer le traitement de conservation et/ou de restauration nécessaire. Différentes techniques d’études modernes sont utilisées pour réaliser la restauration finale. Concrètement, ces techniques peuvent consister à rechercher la technique de collage appropriée, l’essence originale du bois ou encore à déterminer le traitement nécessaire pour conserver une couche de finition historique. Le volet artisanal de cette discipline n’est pas à négliger : la connaissance des meilleures pratiques et l’application d’anciennes techniques sont incontournables.

La restauration du bois a, il est vrai, fortement évolué au cours des deux dernières décennies en même temps que son indispensable fondement scientifique. Aujourd’hui, la conservation est présentée comme le premier choix et la restauration est proposée pour autant qu’elle se justifie sur le plan déontologique. Ici également, il est tenu compte de la réversibilité et du maintien au maximum du matériau d’origine. Ces derniers principes ne sont pas toujours appliqués à la lettre dans la restauration classique du bois. Pour apporter néanmoins une réponse, le restaurateur recherchera toujours le traitement le plus adapté grâce à l’utilisation de matériaux, de méthodes d’examen scientifiques et de techniques d’analyse contemporains.

Métaux

La conservation et la restauration de métaux portent sur des objets comme des bijoux, des sculptures, des meubles, des armes historiques, des instruments et des machines. Les métaux sont plus fréquents qu’on ne pourrait le penser : dans un intérieur, en tant que support d’une peinture, partie (structurelle ou décorative) d’un objet et ornements architecturaux (d’intérieur et d’extérieur). Ces objets peuvent se composer de différents métaux et alliages de métaux non nobles comme le fer, le plomb, l’étain et l’aluminium, et de métaux nobles comme l’argent, l’or et le cuivre. Chaque type de métal requiert des méthodes et techniques de traitement différentes.

Les phénomènes de détérioration typiques que l’on peut rencontrer sont la salissure superficielle due notamment à la poussière, à de la cire de bougie, à des couches de protection vétustes, à une accumulation d’humidité ou à des restes d’huile. La présence de salissure peut provoquer un second phénomène typique, à savoir la corrosion due à l’humidité, à des agents polluants et/ou à l’utilisation de produits de nettoyage inadéquats. La corrosion est malheureusement un processus irréversible qui engendre la perte du matériau. Le processus peut toutefois être ralenti moyennant un traitement adéquat ou une méthode de conservation appropriée. Enfin, des dommages physiques peuvent se produire, comme des coups, des ruptures et des fissures dues à des accidents, à une corrosion extrême et/ou à la fatigue des métaux.

Les traitements consistent principalement en des nettoyages en surface, des traitements de la corrosion et la réparation des dommages physiques. Il existe des traitements mécaniques, chimiques et électrolytiques.

Pour en savoir plus au sujet de l’objet et pour choisir le traitement adéquat, les aspects techniques du matériau peuvent être analysés notamment au microscope, par électrolyse et par examen XRF.

Papiers et médias visuels

La restauration et la conservation de papiers et médias visuels englobent des services de consultance ainsi que le traitement d’une grande variété d’objets (d’art) anciens, modernes et contemporains en papier et de photos.Il peut s’agir de documents, d’œuvres d’art et d’objets en papier. Cette catégorie inclut notamment les manuscrits, images, gravures, eaux-fortes, (chromo)lithographies, sérigraphies, gravures sur bois, dessins au crayon, à l’encre, au charbon de bois et au pastel, aquarelles et gouaches, papier à la chaux, plans architecturaux et bleus, affiches et posters, etc. Nous traitons également des archives et du patrimoine documentaire sur papier, dont des actes, des lettres, des cartes, des affiches, des brochures et autres, ainsi que des photos historiques et contemporaines.

Les objets en papier sont avant tout traités lorsque l’intégrité de l’objet est affectée. D’autres raisons peuvent être une amélioration de la lisibilité, le ralentissement de la détérioration et/ou l’optimalisation de l’esthétique d’un objet. La détérioration peut être provoquée par des facteurs internes, des causes physiques ou chimiques, des dommages mécaniques ou des dommages biologiques.

Les traitements de conservation sont plutôt axés sur la stabilisation de l’état actuel, tandis que les traitements de restauration vont plus loin. La réversibilité, l’intervention minimale et le caractère reconnaissable du traitement de restauration sont des aspects essentiels. Les principaux traitements réalisés sont le nettoyage à sec de la surface, la désacidification et le tamponnage, le traitement du rongement de l’encre, la réparation des déchirures, l’élimination de résidus de colle, étiquettes et ruban adhésif, le doublage et la consolidation des parties affaiblies avec du papier japonais et des fronts. Les traitements suivants font également partie des possibilités : élimination des taches, réparation des dommages causés par l’eau, traitement du foxing, fibrification et remplissage, retouche et traitement des moisissures et des dommages causés par les insectes.

En marge du traitement de la photo en tant qu’objet physique, il est possible également de procéder à une restauration numérique de la photo, un processus qui consiste à stabiliser l’objet et à prévoir une méthode de conservation adéquate pendant la réalisation d’une version numérisée de l’objet.

Des possibilités davantage axées sur les collections sont l’établissement de rapports de dommages, la réalisation d’un inventaire des dommages (état physique de la collection) et les premiers soins aux livres selon le principe de l’intervention minimale.